Café bio : quelles différences entre commerce équitable et durable ?

Le café figure parmi les boissons les plus consommées au monde et se situe au deuxième rang des produits les plus échangés.

Or, nous savons qu'il est nécessaire de prendre en compte des enjeux économiques, sociaux et environnementaux essentiels à la création d’un avenir durable. Certains producteurs, commerçants et consommateurs alertes favorisent le café issu d’une agriculture biologique durable et d’un commerce équitable. Cependant, que signifient équitable et durable ? Qu'est-ce qui les différencie ? Qu’est-ce que du café bio ?

Pour les adeptes de café soucieux de déguster une boisson respectueuse de la planète et de la condition humaine, il semble pertinent de bien définir ce qui se cache derrière un café équitable ou durable. C’est la raison pour laquelle nous allons développer le sujet et nous intéresser aux critères qui permettent d’identifier et de différencier les termes équitable et durable.

Café bio en commerce équitable ou durable : quelle différence ?-1

Définition d’équitable et durable

Lorsque l’on fait référence au commerce équitable, l’équité entre les différents maillons qui participent à l’élaboration et à la vente d’un produit est de rigueur. Cette nécessité de produire un café bio équitable tend à réduire les inégalités liées au commerce traditionnel. En d’autres termes, il est question de conscience sociale et responsable.

Un café bio issu d’un commerce équitable garantit une rémunération juste des producteurs et des travailleurs. En achetant un article labellisé, le consommateur participe au respect des conditions de travail et de vie des paysans des pays en développement. De surcroît, les cultivateurs de café équitable et leurs employés possèdent différents privilèges tels que l’accès aux soins et à l’éducation.

Face aux changements climatiques, la culture de café subit des perturbations, les cultivateurs de café équitable sont donc encouragés à favoriser une agriculture biologique. Par conséquent, un commerce équitable s’inscrit également dans une production durable, respectueuse de l’environnement.

Un café bio durable atteste que sa production limite les besoins énergétiques ainsi que les émissions de gaz à effet de serre. Le but premier étant de réduire l’empreinte écologique à la source, mais également d’améliorer les conditions de production et de transport.

À titre d’exemple, favoriser un transport maritime international par le biais de bateaux à voile et non de cargos, ou de camions électriques pour la voie terrestre s’inscrit dans une démarche de commerce durable. De surcroît, la transformation des grains de café bio peut être réalisée dans des usines qui s’inscrivent dans le respect d’exigences environnementales et favorisent la consommation d’énergies propres. Enfin, le conditionnement entre également en ligne de compte et se veut issu de matériaux recyclables.

Café équitable : les revenus des producteurs

Placé en deuxième place sur la liste des produits les plus marchandés à travers le monde, le café est majoritairement cultivé dans les régions les moins développées et consommé par les habitants des pays de l’hémisphère nord. Par ailleurs, suite à la surproduction vietnamienne et brésilienne, les pays producteurs de café subissent pleinement la crise des cours du café. Pour pallier cette situation critique, l’achat de cafés bio étiquetés commerce équitable apparaît comme un geste de soutien envers les cultivateurs.

Les prix fixés par les firmes multinationales empêchent les producteurs de dégager un bénéfice essentiel à la survie de leur activité. Dans les années 80, la certification du commerce équitable naît afin de garantir le respect des fabricants et importateurs de café. Choisir un café bio équitable permet aux consommateurs de contribuer au juste revenu des acteurs de l’agriculture et de la distribution de café.

En achetant un café bio certifié issu du commerce équitable, les clients versent un montant minimum garanti qui couvre les coûts de production des locaux. Ce prix minimum est fréquemment réévalué afin de correspondre au mieux à la réalité du terrain.

Les producteurs qui s’engagent à cultiver du café dans des conditions socialement équitables sont rémunérés à leur juste valeur, mais perçoivent également des primes. Fort de cela, ces derniers réalisent des bénéfices économiques notables en comparaison à un chiffre d’affaires issu du commerce traditionnel.

Les principes fondamentaux du commerce équitable se résument comme suit :

  • respecter les critères sociaux et les droits humains ;
  • réduire l’impact environnemental ;
  • définir une rétribution juste ;
  • offrir de bonnes conditions de travail ;
  • limiter les intermédiaires ;
  • faire preuve de transparence envers les consommateurs (traçabilité des produits, composition, communication des prix, etc.) ;
  • favoriser l’agriculture biologique.

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Café durable : une production soucieuse de l’environnement

Le café bio est apparu dans les rayons lorsque la clientèle a réalisé qu’une consommation quotidienne de café issu d’une agriculture favorisant l’utilisation d’intrants chimiques impactait sa santé. De plus, nombreux sont celles et ceux qui désirent inscrire leurs habitudes d’achat dans une démarche respectueuse de la nature. Ainsi est né le besoin de produire et consommer des produits issus de cultures biologiques et durables.

Produire un café durable inclut une multitude d’actions qui tendent à réduire l’impact engendré par une agriculture massive. Tout d’abord, il convient d’exporter et commercialiser des cafés bio, cultivés dans le respect de la plante et de la terre. En effet, l’ajout d’intrants chimiques est néfaste pour la santé des consommateurs, mais nuit également à l’environnement. Leur utilisation pollue l’air, les eaux, mais impacte également la vie des animaux et insectes environnants.

La formule commerce durable signifie que chaque action, de la production à la vente du produit est réalisée dans un souci de pérennité et d’empreinte écologique faible. Le café bio s’inscrit parfaitement dans le modèle du développement durable, mais également dans un schéma équitable. Et pour cause, celui-ci repose sur les principes fondamentaux suivants :

  • offrir des conditions de travail décentes ;
  • créer de la valeur économique ;
  • réduire les inégalités ;
  • prendre en compte les ressources environnementales ;
  • préserver et recycler les matières premières.

Les pays développés sont les premiers acteurs du réchauffement climatique, aussi la prise de conscience progressive des habitants de ces territoires est essentielle à la survie de l’activité des producteurs qui subissent de plus en plus d’épisodes de sécheresses et d’inondations.

Pour résumer, bien qu’équitable et durable soient deux termes bien distincts, ces derniers sont souvent complémentaires. Les exploitants et producteurs qui souhaitent offrir des conditions de travail nobles aux travailleurs s’inscrivent de surcroît dans une démarche environnementale. Difficile de séparer ces deux termes, lorsqu’une production durable assure le respect des cultivateurs locaux et préserve les milieux naturels.

Qu’il s’agisse de vigilance sur le plan social ou de réduire l’impact environnemental, le développement des certifications durable et équitable permet aux consommateurs de consommer de façon responsable. Un café bio équitable et durable est synonyme de boisson issue d’une agriculture raisonnée, sans pesticides, respectueuse de la planète et des producteurs. Ainsi, ces derniers sont dûment payés et ne s’exposent pas quotidiennement à des produits chimiques, préjudiciables à leur santé. Les cafés classifiés comme durables et/ou équitables sont reconnaissables grâce à la présence d'un label (Fairtrade Max Havelaar, Rainforest/UTZ, etc.) étiqueté sur les emballages. Enfin, ces cafés labellisés, majoritairement issus de petites exploitations, sont de meilleure qualité que les cafés cultivés de manière intensive.

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