Tout savoir sur la culture du thé bio

La culture du thé bio se veut respectueuse de l’environnement et des producteurs. En parallèle, les consommateurs qui privilégient le thé issu de l’agriculture biologique dégustent des produits qui n’ont subi aucun traitement chimique. Plus globalement, en choisissant du thé bio, il est possible de contribuer au maintien de la biodiversité et à la protection des écosystèmes.

Toutefois, pour que la boisson puisse développer pleinement toutes ses saveurs, la culture du thé bio doit être réalisée dans des conditions bien précises. L’altitude des champs, le climat ainsi que l’état des sols influent sur les feuilles de thé. Les terroirs d’origine des théiers bio impactent également la composition du breuvage. Les producteurs doivent donc y accorder une attention toute particulière afin d'offrir la possibilité aux consommateurs de thé de savourer des boissons délicisieuses. Zoom sur l’écologie du théier bio.

L'écologie du théier bio : que faut-il savoir ?-1

Théier bio : sur quels éléments repose la culture du thé ?

Les arômes et saveurs délivrés par le thé bio dépendent de différents éléments : le terroir, l’altitude, le climat, la luminosité, l’état des sols ou encore la qualité de la plantation.

Les conditions météorologiques et la luminosité

Pour se développer pleinement, le théier doit se trouver dans un endroit :

  • à forte pluviométrie (au minimum 1 500 millimètres de pluie par an) ;
  • frais en soirée.

D’une manière générale, le théier évolue très bien dans les régions tropicales ou subtropicales, qui réunissent l’ensemble des critères précédemment cités. Notez, en revanche, que toutes les variétés de théier n’ont pas les mêmes besoins. Ainsi, le théier Camellia Sinensis supporte très bien le froid et les gelées parfois présentes en altitude. À l’inverse, le Camellia Sinensis Assamica demande plus de chaleur et d’humidité. Ce théier est donc davantage cultivé à basse altitude.

Par ailleurs, la lumière est particulièrement importante pour le théier. Idéalement, l’arbre doit pousser dans un endroit très ensoleillé (au minimum 1 400 heures de soleil par an). C’est, en effet, la luminosité qui permet à la plante de former les huiles qui la parfument.

Le climat et la température extérieure

Le climat influe à la fois sur le volume et la quantité de la récolte. Idéalement, le théier doit évoluer dans un endroit où la température moyenne varie entre 18 et 20 degrés, avec la présence d’un vent régulier. La température ne doit surtout pas excéder 30 degrés ou être inférieure à 5 degrés. Elle doit également présenter de faibles variations au cours de la journée.

Par ailleurs, lorsque le climat est trop humide, la qualité des feuilles de thé bio peut être dégradée. À l’inverse, un climat plus sec entraîne des récoltes de meilleure qualité.

L’altitude des champs et l’état des sols

En grande majorité, les champs de théiers se trouvent dans des zones comprises entre 1 200 et 2 800 mètres d’altitude. Toutefois, il peut arriver que la culture du thé se fasse au niveau de la mer, comme c’est le cas au Sri Lanka, par exemple.

Le sol, quant à lui, doit être acide, riche en minéraux et correctement drainé. Les théiers ont besoin de beaucoup d’oligo-éléments pour leur croissance. De la même manière, ils nécessitent d’être constamment baignés dans de l’eau. Il est ainsi fréquent de planter les théiers sur des sols perméables en pente afin de favoriser l’écoulement des eaux (le théier ne supporte pas l’eau stagnante). À contrario, les sols calcaires ou argileux ne conviennent pas du tout à la culture du thé.

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Focus sur la diversité des théiers

Terroirs d’origine et saveur du thé

Les terroirs d’origine influent directement sur la composition du thé bio. Chaque type de thé, qu’il soit originaire d’Inde, du Sri Lanka, du Japon ou de Chine développe des propriétés et des saveurs qui lui sont propres.

De la même manière, les sols n’ont pas les mêmes propriétés en fonction des régions et cela se ressent ensuite au moment de l’infusion. Autrement dit, des boutures d’un même plan qui poussent sur deux sols différents auront des goûts bien distincts. Chaque terre jouit d’une richesse qui lui est propre et qui influe sur le développement du théier afin de lui conférer un goût unique.

Les différents types de thés

Il existe deux grandes principales espèces de théier : la variété Camellia Sinensis et la variété Camellia Sinensis Assamica. Leur identité est ensuite définie par les facteurs précédemment développés (l’altitude des champs, l’exposition au soleil, la composition du sol, le climat, le mode de plantation, etc.).

Bien qu’une seule et même plante (Camellia Sinensis) soit à même de produire le thé consommé aujourd’hui dans le monde entier, l’on recense différents types de thé :

  • le thé noir qui est un thé entièrement oxydé. Il est produit à partir de feuilles flétries puis déshydratées et roulées. Elles sont ensuite fermentées dans un local chaud et humide, puis tamisées et triées par taille ;
  • le thé vert qui est un thé qui n’est pas fermenté. Il jouit de vertus antioxydantes bien supérieures à celles du thé noir ;
  • le thé blanc qui est issu des bourgeons ou des premières feuilles du théier. D’une grande finesse, les feuilles ne subissent qu’un flétrissage et une délicate dessiccation ;
  • le thé Oolong qui est un thé bleu vert semi-fermenté qui contient très peu de théine.
  • le Pu Erh qui se bonifie en vieillissant. Il offre une saveur boisée et terreuse et est principalement cultivé dans la province du Yunnan en Chine ;
  • le thé fumé qui subit une méthode de séchage des feuilles au bois d’épicéa ;
  • le thé parfumé ou aromatisé obtenu grâce à l’ajout d’additifs (épices, fleurs, huiles essentielles, arômes, etc.).

Écologie du théier bio : quels sont les impacts ?

La culture du thé peut être positive pour l’environnement. Cette plante jouit d’une excellente capacité à stocker du carbone et permet, par extension, de lutter contre le réchauffement climatique.

En revanche, la culture de thé traditionnelle implique l’utilisation d’engrais azotés ou de pesticides pulvérisés sur les feuilles. Ces éléments dégradent incontestablement la qualité des sols et nuisent à la biodiversité. Dans certains endroits, même, il n’est pas rare de procéder à des déforestations au profit de la culture du thé.

Pour éviter ce désastre environnemental, les producteurs ont mis au point d’autres alternatives, comme la culture du thé bio. Consommer du thé issu de cultures écoresponsables s’avère une excellente alternative biologique, équitable et respectueuse de la planète.

Le thé bio, en effet, est élaboré dans le strict respect des règles de la production biologique. Il est également conforme aux valeurs écologiques. L’objectif de la culture de thé bio est d’obtenir des plantations qui s’inscrivent dans une démarche écologique non polluante pour le sol, l’air et l’eau.

La culture de thé bio nécessite plus de travail, mais une qualité souvent bien meilleure et une approche durable qui profite à la planète. Les consommateurs de thé peuvent ainsi se tourner vers :

  • un thé certifié biologique (label AB, certification Ecocert, etc.) obtenu à partir de procédés naturels (aucun pesticide, fongicide ou répulsif chimique) ;
  • un thé dont les arômes sont naturels (sans exhausteurs de goût ou additifs chimiques) et dont l’origine est précisée ;
  • un thé issu du marché équitable.

Vous l’aurez compris, le théier bio est un arbre qui apprécie les climats chauds et humides, légèrement venteux, mais avec un bon taux d’ensoleillement. Ils sont plantés à plus ou moins haute altitude, mais ont besoin d’énormément d’eau pour se développer correctement. Aujourd’hui, l’on recense quatre principaux pays producteurs de thé : la Chine, le Japon, l’Inde et le Sri Lanka.

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