L’histoire du thé bio
En 2021, pas moins de 297 milliards de tasses de thé auraient été consommées dans le monde entier. Malheureusement, cette boisson plus qu’appréciée contient très souvent des résidus de pesticides.
La culture de théiers nécessite un climat chaud et humide très propice au développement de champignons ainsi qu’à la prolifération d’insectes. Afin de faire face à cette problématique et de maintenir un rythme de production conséquent, l’emploi de fongicide et d’insecticides est commun à de nombreuses cultures. Cependant, lors de l’infusion, le thé libère des saveurs, mais également des résidus de pesticides. À ce propos, des études ont permis de détecter des substances interdites en France et en Europe. Les thés verts et noirs comptent parmi les plus contaminés.
Face à cette situation, les amateurs de thés et de tisanes doivent privilégier les labels bio, gages d’un breuvage zéro pesticide. Mais, qu’est-ce que du thé bio ? Quelle est son histoire ? Voici des éléments de réponse.
L’intérêt de produire et de consommer du thé bio
La production de thé bio se détache d’une agriculture traditionnelle. Derrière une tasse de thé bio se cachent les principes d’une exploitation biologique, sans pesticides, sans OGM et sans engrais chimiques. En effet, seules les méthodes de traitements naturels sont autorisées dans les cultures de thés bio.
Toutefois, les producteurs s’exposent aux mêmes problématiques que les acteurs du commerce traditionnel (invasion d’insectes, perturbations climatiques, etc.), mais doivent y répondre avec des outils naturels. Afin d’éloigner les insectes invasifs, il convient par exemple de planter des arbres fruitiers pour ainsi détourner les nuisibles de leur culture première. Réutiliser le fumier permet de nourrir les sols efficacement, et ce, sans engrais chimiques.
Ce type de production se soumet à des contrôles impromptus et se doit de répondre aux exigences d’un cahier des charges strictes. Le cas contraire, l’obtention de l’appellation bio ne peut être possible.
Préférer le thé bio
Opter pour du thé bio répond au besoin de consommer sainement. Favoriser l’achat de thé bio est aussi une manière de soutenir les producteurs et de veiller à leurs bonnes conditions de travail. En effet, les produits issus de l’agriculture biologique préservent l’environnement, la santé des consommateurs, mais également celle des cultivateurs. À noter que les intrants chimiques utilisés dans les productions de théiers traditionnelles polluent les tasses consommées quotidiennement et portent atteinte à la santé des agriculteurs.
De surcroît, plusieurs études démontrent que les thés, majoritairement les verts, mais pas seulement, contiennent de nombreux résidus chimiques, dont certains interdits en Europe et en France. Et pour cause, la production des thés importés d’autres pays (Inde, Chine, Rwanda, etc.) ne répond pas aux normes européennes.
Une démarche écologique
L’utilisation massive d’engrais chimiques et de pesticides est en lien direct avec la pollution des nappes phréatiques, l’appauvrissement des sols et la perturbation des écosystèmes.
Préférer les thés bio s’inscrit dans une démarche de consommation responsable, qui tend à préserver l’environnement. Peu importe la provenance du thé, son origine biologique garantit le respect des habitants, de la faune et de la flore à échelle locale.
Les différents thés
Le thé, breuvage tant apprécié, est obtenu après transformation des feuilles du Camellia Sinensis, aussi appelé théier. Cette plante est composée de différents principes actifs :
- les flavonols ;
- la théanine ;
- les polyphénols.
Ces différents éléments définissent un thé, car leur proportion varie en fonction du processus de fabrication. De la même façon qu’un café ou un vin possède un goût unique, déterminé par son lieu de culture, le terroir de production d’un thé bio influe directement sur sa composition. En d’autres termes, un thé de Chine ou du Japon développe un profil de saveurs et des propriétés qui lui sont spécifiques.
Le thé vert biologique
Le thé vert bio résulte d’une faible oxydation des feuilles. Ce degré de transformation permet à la plante de conserver ses vertus bénéfiques à la santé de ses consommateurs.
Par ailleurs, il est bon de savoir qu'en matière de thés contaminés par la présence de résidus chimiques, les thés verts à la menthe sont les premiers concernés.
Cette boisson se décline en de nombreuses variétés, la plupart cultivées en Asie : en Chine, au Japon et en Inde. Parmi les thés les plus appréciés, deux thés verts japonais se démarquent :
- le Sencha (au goût subtil et légèrement amer) ;
- le Bancha ( riche en fer, avec un goût délicat).
Boire du thé bio régulièrement prévient certains troubles. Riche en vitamines (B1, B2, B3, etc.) et en minéraux (potassium, magnésium, etc.), ce dernier présente de réels bienfaits :
- stimuler la concentration ;
- réduire le stress ;
- lutter contre les signes de fatigue.
Le thé noir
Apprécié pour son haut pouvoir stimulant, le thé noir bio s’obtient après un broyage des feuilles et une fermentation complète. C’est à l’oxydation que ce dernier doit sa forte teneur en théine et en théaflavines et donc ses vertus énergisantes.
Le thé noir bio propose un large éventail d’arômes et saveurs. Il se trouve également agrémenté d’épices, de fruits secs ou encore de fleurs. Parmi les plus célèbres thés noirs, le Darjeeling, majoritairement cultivé en Inde, est extrêmement consommé outre-Manche. La qualité de ce thé de grande renommée provient de sa culture à plus de 1300 m d’altitude. Avec ou sans lait, en vrac ou en sachet, le Darjeeling se consomme au petit-déjeuner et au goûter.
Autre thé noir, très largement convoité : l’Earl Grey. Ce dernier séduit les fins palais pour son goût floral et acidulé.
Bien que la culture de thé noir soit moins impactée par l’utilisation de pesticides interdits en Europe, il demeure plus responsable de se tourner vers un produit issu de l’agriculture biologique. Et pour cause, il est difficile de profiter des bienfaits lorsque la boisson, de qualité moindre, contient des résidus chimiques.
Le thé blanc
Variété appréciée pour sa faible teneur en théine, le thé blanc bio s’obtient sans fermentation, après un séchage de ses feuilles à l’air libre, puis, un dernier séchage supplémentaire.
Les thés blancs, symboles de délicatesse et de qualité, sont constitués de jeunes feuilles et de bourgeons encore fermés. Ces derniers, subtilement fleuris, sont d’une grande finesse.
Pour profiter des nombreux bienfaits qu’offre une consommation régulière de thé, il est fondamental de privilégier les produits bio. Ces derniers sont facilement identifiables, notamment grâce à la présence d’un logo labellisé. Le label français AB, le label bio européen ou encore la certification Ecocert attestent que le thé est issu de l’agriculture biologique.
Face à la nécessité de limiter l’impact des cultures sur la planète, certains pays d’Asie grands cultivateurs de thés, ont revu leurs méthodes d’exploitation. Ainsi, des pays au savoir ancestral comme le Japon, s’inscrivent dans une démarche responsable sur le plan écologique et produisent désormais des thés bio.
Enfin, le thé aurait été découvert en Chine, dans des circonstances hasardeuses. Alors que l’empereur Shennong profitait d’une légère brise à l’ombre d’un arbre, celui-ci faisait, pendant ce temps, bouillir de l’eau pour se désaltérer. Les branches, légèrement secouées par le vent, laissèrent tomber des feuilles. Ainsi, ces dernières infusèrent l’eau de leur délicat parfum. L’empereur, curieux, goûta et se laissa charmer par la découverte. L’arbre n’était autre qu’un théier sauvage.
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